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Le vent qui emporte de DAUPHIN André
Le vent qui emporte
Le vent soufflant dans les grandes voiles
Emmène sur sa route le beau voilier
Dans l’océan de cette immense toile
Avec mille sillages dans l’immensité.
Les trente-deux vents des océans
Emportent nos frères marins
Loin de leurs ancrages et de leurs présents
Vers des mondes aux horizons sans fin.
Le vent qui emporte mes souvenirs
Vers les fenêtres d’un ciel d’automne
Dont les portes se ferment pour ne revenir.
Je suis triste et mon corps frissonne.
Au-delà de mes songes si profonds
Le vent emporte de la nacre mes rêves
Les nuits ardentes de mes passions
Pour un monde où le soleil s’achève.
Les vents emportent les pétales de roses
Qu’un amour meurtri pleure à jamais !
Tourbillon des vents ou les plus belles choses
S’évanouissent dans l’ombre du passé.
J’assemble mes vers dans le vent qui emporte
L’âme du poète dans le sommeil de ses repos ;
Mes poèmes s’envolent comme les feuilles mortes !
Autant en emporte le vent dans le sentier des tombeaux.
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L'Été
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.
Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d'apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.
Théodore de Banville (1823 - 1891)
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POEMES SUR LES 4 SAISONS
I. Le printemps et l'été
3 . LA NOCE DES OISEAUX
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Jonquilles, crocus ont bravé la fraîcheur du temps,
Que déjà, les oiseaux publient leurs noces dans le ciel.
Neiges et froidures sont parties : " vive le Printemps ! "
Immense symphonie, où des millions de fleurs,
Se mélangent en un jour, aux bourgeons de velours
D'un coup de baguette magique : le ciel sort ses couleurs
Pour éblouir nos yeux, il devient troubadour.
Dans un ballet de cabrioles fantastiques
Les oiseaux dansent, s'accouplent et préparent leur nid,
Guidés par une force invisible et mystique,
Leur chant monte en hommage : au Maître de Symphonie.
Les oiseaux se sont embrassés sur les branches,
Et des angelots coquins ont ajusté leurs flèches...
Etrange ! tout ce que le Printemps en un jour change !
Les arbres se sont habillés de couleurs pastels,
Tandis que sous leurs branches les amoureux de mèche,
Se content fleurette quand roucoulent les tourterelles.
(Jean-Claude Brinette)
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