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L'Été
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.
Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d'apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.Théodore de Banville (1823 - 1891)
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L’été
L’été qui doucement s’installe
fait jaunir l’herbe dans les prés,
vibrer les premières cigales
et gonfler les fruits du figuier
Souffrent les fleurs et les légumes…
il va falloir bien arroser.
La chaleur monte du bitume,
ne te promènes pas nu-pieds !
Les gens se pressent à la plage
peaux rouges et corps entassés...
Reste plutôt sous le bocage...
fais la sieste et, surtout, bois frais !
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Sensation
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, — heureux comme avec une femme.
Mars 1870.( A .Raimbaud)
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